La société de courtage de matières premières en faillite MF Global a reçu l’ordre de restituer 1,2 milliard de dollars à ses clients lésés lors de la faillite du courtier en 2011, a annoncé lundi la CFTC, l’autorité américaine en charge de la régulation des marchés dérivés de matières premières.
« La CFTC a obtenu un ordre du tribunal demandant à MF Global de payer 1,212 milliard de dollars de restitutions aux clients de MF Global ». MF Global va également devoir payer une pénalité de 100 millions de dollars en plus des restitutions.
Cet ordre d’indemnisation découle d’une plainte déposée le 27 juin contre MF Global et d’autres accusées. La plainte accusait notamment MF Global d’avoir utilisé, pendant la dernière semaine d’octobre 2011, des fonds appartenant à ses clients pour alimenter ses opérations en propre.
MF Global était aussi accusé par la CFTC de ne pas l’avoir avertie des fonds manquants sur les comptes de ses clients, d’avoir fait de fausses déclarations pour masquer l’absence de ces fonds, d’avoir investi l’argent de ses clients dans des produits qui n’étaient pas liquides en violation de la réglementation en vigueur, entre autres délits.
Tous les investisseurs qui pensaient détenir de l’or et de l’argent via des contrats futures, certificats émis par (ou via l’intermédiaire) de MF Global ont tout perdu quand la société avait déposé le bilan le 31 octobre 2011, après avoir révélé une exposition de plus de six milliards de dollars à la dette publique de la zone euro. Le courtier a laissé derrière lui un trou d’un milliard de dollars.
Même les investisseurs qui avaient opté pour la détention d’or physique via MF Global mais dont les barres étaient stockées dans des coffres bancaires, n’ont pas pu récupérer leur stock (dont ils étaient pourtant propriétaires) qui a été vendu afin de rembourser (en partie) les créanciers de MF Global, au premier rang dequels la banque JP Morgan.
La faillite de MF Global a eu pour conséquence directe un abandon des produits types contrats futurs, certificats et ETF or/argent par les investisseurs qui veulent désormais détenir du « physique ».
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